Page 14 - Projet Pastoral

V. La Fête patronale de l’Institution
Depuis 1980, l'Institution avait rétabli le 8 décembre la
célébration d'une fête patronale instituée à cette date par les
Frères des Ecoles Chrétiennes et les Sœurs du saint Esprit
sous la houlette du Père Jean-François Guespin au début du
XIXème siècle. Depuis la création des journées des
Communautés éducatives dans l'Enseignement catholique de
France le premier vendredi du mois de décembre, la
juxtaposition des deux fêtes les rendait peu lisibles. En 2010-
2011, le Conseil Pastoral a opté pour un déplacement de la
Fête patronale au 2 février de chaque année, ce jour étant celui
de la fête chrétienne de la Présentation de Jésus au temple.
Lors de cette fête patronale, l’Institution se rappelle sa mission :
à l’exemple de Marie, présenter Jésus le Christ, comme lumière
pour notre vie et pour l’humanité entière.
Pourquoi avons-nous choisi cette fête ?
Aspects éducatifs
Luc 222 "Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent
à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi."
La Sainte Famille ne se met pas au-dessus des lois religieuses de son peuple. Par ce geste, Marie et
Joseph manifestent leur intention d'obéir fidèlement à la volonté de Dieu, en refusant toute forme de
privilège. Marie et Joseph accomplissent les obligations éducatives et religieuses dans la culture de leur
temps.
Luc 240 "L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui." Les
parents de Jésus sont des modèles pour nous, éducateurs dans un établissement catholique : faire
grandir et fortifier les enfants, les mettre au contact de la sagesse et signifier les grâces de Dieu
dans l’établissement.
Luc 233 Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui." Marie et Joseph, bien que
conscients que Jésus ait un destin particulier, restent ouverts au possible, à l’inattendu. Ils ne possèdent
pas l’avenir de leur enfant, ils sont prêts à accepter qu’il leur échappe.
Aspects théologiques
Dans l’accomplissement d’une recommandation religieuse rituelle s’opère une rencontre surprenante qui
éclaire le sens de cette démarche. Dans le quotidien, une dimension nouvelle peut apparaître… et si,
dans notre établissement, les signes de la présence de Dieu n’étaient pas loin ? L’éternité habite le
temps… Joseph et Marie grâce à cette expérience, comprennent plus clairement l'importance de leur
geste d'offrande dans le temple de Jérusalem, ils présentent Celui qui, étant la gloire de son peuple, est
également le salut de toute l'humanité. Nous ne pouvons pas négliger le rôle de Marie, qui remet l'Enfant
au vieux et saint Siméon. Par la volonté divine, c'est sa Mère qui donne Jésus aux hommes. En
révélant l'avenir du Sauveur, Siméon fait référence à la prophétie du "Serviteur", envoyé au Peuple élu et
aux nations. Dans son cantique, Siméon inverse la perspective, en plaçant l'accent sur l'universalisme de
la mission de Jésus : "Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples,
lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël."
A la lecture de l’Evangile dans son ensemble, nous comprenons que Jésus est venu nous révéler que
désormais, par Lui, le temple de Dieu c’est le cœur de l’Homme. En présentant Jésus au temple,
Marie place le Christ dans le cœur de l’Homme ; elle transmet l’Incarnation vécue dans sa chair.